Rudy2's Multilingual Blog

Just another WordPress.com weblog

TEMOIGNAGE DE JAMES HENRY GRAF

leave a comment »

http://www.angelfire.com/nj/jhgraf/hereshow.html
———————————————————
Témoignage de James Henry Graf.
Traduit de l’anglais par Rudy Andria avec l’autorisation de
l’auteur.
Comment tout est arrivé.
Introduction.
La plupart d’entre nous ont grandi avec cette idée que les États-Unis sont
une nation d’honneur et de décence. Face aux irradiations et aux
expérimentations bio-chimiques irrespectueuses de l’éthique des décennies
précédentes, nous attribuons l’inhumanité de cette nation au racisme régnant et
à l’angoisse de la Guerre Froide, que nous avons sûrement dû dépasser. Les
excuses du Président (du moins, de l’ancien président) crée une illusion de
réforme, alors qu’il s’agit de mercantilisme, comme d’habitude. Les pratiques
actuelles, en particulier celles qui se produisent sous le manteau de la
“sécurité nationale”, demeurent toujours dans l’ombre et ne sont point
examinées.

Comme la République Populaire de Chine, les États-Unis se maintiennent, en
fait, sur ce que l’ancien Président Clinton a appelé “le mauvais côté de
l’histoire.” Cette nation ne fait rien pour se conformer aux traités
internationaux des droits de l’homme dont elle est devenue un État-Membre et a
plutôt pris l’habitude de les violer.

Voici comment cela s’est passé.
Dans les premières années de l’Administration Reagan, quand la “Lutte contre le Terrorisme” (1) et la “Guerre contre la Drogue” ont évincé les droits de
l’homme, comme étant des priorités dans la politique étrangère et intérieure, il y eut un transfert de personnel entre les différents organismes, brouillant
ainsi les frontières de l’autorité et de la responsabilité. Cela a permis aux
agents chargés de l’application de la loi à l’échelle nationale, d’exercer des
pouvoirs (qui,constitutionnellement, ne sont point les leurs), au nom de la
“sécurité nationale”. La police, en service ou non, au sein ou en dehors de leur
circonscription, ont commencé à penser et agir comme des agents du Renseignement
d’une mission secrète d’espionnage ou d’une opération militaire. Inversement,
les agents militaires et ceux du Renseignement ont été en mesure d’effectuer des
“opérations secrètes” illicites, “justifiées” parce que devenues “affaires
policières” contre des civils américains. Les citoyens sont devenus des objets
d’opération. Les objets d’opération sont devenus des suspects. Les suspects sont
devenus des ennemis.

Les éléments les plus violents et les plus anti-démocratiques au sein de
l’armée, du Renseignement et des forces de l’ordre se sont imposés. Les
scandaleuses violations des droits individuels (2) rappelant les oppressions passées du COINTELPRO (3) en furent
l’inéluctable résultat. L’époque où l’on se dit “toute bonne et vieille excuse
fera l’affaire” est née, et perdure jusqu’à ce jour.

En outre, la privatisation et la mobilisation communautaire ont fourni un
certain degré de déni, épargnant ainsi à leurs auteurs la répression du
gouvernement – dans leur esprit, du moins – et tout sens des responsabilités, en
vertu de la Constitution. Soudain, des enquêteurs de pacotille privés se mirent
à donner des noms et à réclamer la “sécurité nationale”, tout en violant la vie
privée, la dignité et les droits constitutionnels de leurs concitoyens. Des
dispositifs de surveillance de haute technologie et des dossiers secrets
tombèrent entre les mains de fanatiques d’autodéfense et de lynchage de foule,
portés sur le “nettoyage social”, et déterminés à “obtenir quelque chose ” sur
le dos des gens qu’ils n’aimaient pas.

Bien que la participation et la dissimulation soient bipartites, l’ implication du Parti Républicain dans le programme de persécution et de torture
de l’Amérique est profonde et déplorable. Le problème semble avoir commencé avec
les “nazis de Nixon” et les “fascistes d’Europe de l’Est”, beaucoup d’entre eux
étant des collaborateurs actifs du Troisième Reich, que le Parti Républicain a
importés pendant les années 50 et 60, en qualité d’ organisateurs politiques de
la “communauté ethnique” destinés à contrer le vote juif très Democrat (4). Ce ne fut là qu’un aspect d’un phénomène plus vaste qui
incluait l’utilisation d’agents du Renseignement et de scientifiques nazis par
l’armée américaine et la toute jeune CIA (5) d’alors . Pendant
de nombreuses années, certaines des personnes les plus puissantes des
Etats-Unis, exerçant le pouvoir et ayant des connaissances inaccessibles au
citoyen moyen, ou même au membre du Congrès moyen, ont affiché une idéologie et
un code de conduite descendant directement de l’Allemagne nazie.

Ce que nous avons ici est un terrorisme gouvernemental semi-privatisé, tel
qu’il est pratiqué au Salvador, au Guatemala, en Haïti, en Colombie, et
ailleurs. Les États-Unis d’Amérique, cette nation qui est la plus ancienne
démocratie du monde, la toute première puissance militaire et économique de la
planète est en train de mener une guerre contre son propre peuple.
Un organisme au programme secret.
Mon expérience personnelle est éloquente. En mars 1975, je suis devenu
employé du Ministère Chargé de la Santé Mentale à New York. Un an plus tard, en
partie en réponse aux scandales, comme les événements à l’Ecole publique de
Willowbrook, l’Etat de New York réorganisa mon ministère. Le Bureau pour la
Santé Mentale qui traitait des patients psychiatriques fut séparé du bureau
consacré au retard mental, pour lequel je travaillais. L’État de New York a une
longue histoire des expérimentations humaines qui ne respectent pas le
consentement éclairé, et avec des conséquences parfois douloureuses, voire
mortelles. En 1953, en vertu d’un contrat secret avec le Ministère de la
Défense, mon service avait administré un dérivé de la mescaline à un homme du
nom de Harold Blauer, qui fut admis à l’Institut Psychiatrique de l’Etat de New
York, à cause d’une dépression nerveuse, après son divorce. Ses médecins lui
apprirent que les soins étaient effectués à titre expérimental, mais il n’avait
pas été informé qu’il servirait de cobaye dans une expérience gouvernementale,
pour tester des drogues ​​hallucinogènes utilisées en tant qu’armes de guerre.
La dernière injection le tua. Son ex-épouse, parvint à un accord avec l’Etat,
mais ses descendants intentèrent un procès, en 1987, sous la responsabilité de
la Juge Constance Baker Motley, actuellement décédée. Pour occulter la cause
réelle du décès de Harold Blauer (6), la Juge Motley accorda
aux plaignants une somme de plus de sept cent mille dollars. Cette décision
venait documenter une “conspiration de vingt ans” . On peut légitimement se
demander combien d’autres complots se sont tramés, mais ne sont jamais apparus
au grand jour.
Les années soixante-dix ont vu le scandale de Willowbrook, où il est
question non seulement de négligence répréhensible et d’entassement des patients
retardés mentaux, mais aussi de l’infection délibérée des nouveaux malades à
peine arrivés, par l’administration de l’antigène de l’hépatite B, sous prétexte
de mener des études contrôlées de la maladie (7). Des
expériences ont été menées avec des procédures d’autorisation insuffisantes. Par
exemple, l’absence d’autorisation des parents ou des amis proches pour les soins
douloureux ou dangereux à administrer aux malades mentaux. Ces expériences se
sont poursuivies, au moins jusqu’au milieu des années 1990 (8).
Les expérimentations ont souvent de sinistres connotations. Malgré la
Constitution, les lois et les diverses dispositions, ceux qui menaient ces
expériences semblaient souvent penser que les “déficients mentaux” n’avaient
aucun droit que nul n’était obligé de respecter. Bien que, Dieu seul le sait, je
n’aie jamais eu accès aux dossiers, je soupçonne fort l’existence d’innombrables
atrocités, parmi lesquelles des expériences testant des armes chimiques,
bactériologiques et électromagnétiques.
Un lieu de travail humanitaire devenu une hiérarchie
d’espions.
Pendant des années, mes anciens patrons ont eu des contacts fréquents avec
les organismes d’application de la loi et les agences du renseignement, y
compris les militaires. Mon lieu de travail dans les années 1980 fut converti en
un foyer d’activité secrète du renseignement. En accord avec la politique de
l’Administration Reagan, ces forces concernèrent principalement la “Lutte contre
le Terrorisme” et la “Guerre contre la Drogue”. Leur définition du terme
“terrorisme” était vague, c’était le moins que l’on puisse dire (9).
Le large cadre de “terrorisme” couvrait des activités pacifiques et
humanitaires, comme celles du Comité de Solidarité avec le Peuple du Salvador
(CISPES). Le Movimiento de Santuario qui essaya de sauver les réfugiés
salvadoriens du rapatriement involontaire et d’une mort presque certaine tomba
également sous suspicion.
La persécution par l’Administration Reagan des
personnes et des organisations qui s’opposaient à sa politique en Amérique
Centrale impliquait une inspection considérable des diplômés de la Catholic
University of America (j’appartiens à la promotion de 1964). Le sénateur Tom
Harkin, qui a obtenu son diplôme en droit au Columbus School of Law de
l’Université Catholique de l’Amérique (CUA) en 1972, fit l’objet d’une enquête
du FBI (10).
Jack Elder du Mouvement Sanctuaire qui était un ami et aussi un frère à
moi, au sein du Sigma Pi Delta Fraternity, fut parmi les personnes persécutées,
pour avoir tenté d’aider les réfugiés (11).
Un investigateur privé de droite et en même temps ex-agent de la CIA venant
du Texas, Philip Mabry, conservait des fichiers sur les personnes qui
s’opposaient à la politique américaine en Amérique Centrale. Son organisation
s’appelait “Américains pour les Droits de l’Homme et la Justice Sociale” (notez
l’ironie) ! En 1984, sur suggestion du Colonel Oliver North du tristement
célèbre Contragate, Mabry écrivit une lettre au Directeur du FBI, William
Webster, dans laquelle il accusa un certain nombre de groupes et d’individus d’
entretenir des relations avec des communistes. Dans cette liste McCarthyite de
chasse aux sorcières figuraient les noms des actrices Susan Anspach (une amie de
classe) et Susan Sarandon qui est allée à l’Université Catholique, après avoir
obtenu son diplôme universitaire, mais qui avait grandi dans mon état natal du
New Jersey.
La lettre fut prise au sérieux. Le 27 décembre 1984, Mabry reçut une
réponse du Sous-Directeur du FBI, Buck Revell qui assura que “ses inquiétudes et
ses commentaires feront le objet de la plus grande attention” (12).
En 1982, j’avais participé à Jersey City, dans le New Jersey, à une
manifestation contre l’aide militaire américaine au Salvador sponsorisée par le
CISPES (13). J’avais signé une pétition qui s’ opposait à la
politique américaine contre le Nicaragua. Je figurais également sur la mailing
liste de “All Peoples Congress”, une organisation qui déplairait totalement à
Philip Mabry. Lorsque la manifestation eut lieu, j’étais alors membre d’un grand
jury du Comté de Hudson, New Jersey, qui auditionna des charges contre au moins
deux officiers de police de New york, appréhendés dans mon état. Thomas Duffy,
le Procureur Spécial de l’Etat de New York, présenta cette bavure/faute
policière à ma commission d’enquête.
Bien que je ne sois jamais parvenu à accéder à aucun des dossiers
pertinents du gouvernement, je suis raisonablement certain que
j’ étais sous surveillance, à cette époque-là. J’étais également victime de harcèlement et de
coups montés, dont le gouvernement était fort probablement l’instigateur.
Mon lieu de travail au 75 Morton Street, à Greenwich Village servait de
lieu d’organisation des actions préliminaires dans la “Guerre contre la Drogue”.
Les administrateurs y fréquentaient souvent les forces de l’ordre. En 1985, le
Sergent Richard Pike et l’Officier Jeffrey Gilbert de la 106ème Circonscription
du Queens à New York furent accusés d’avoir utilisé des pistolets électriques
paralysants, pour torturer un individu soupçonné de possession de marijuana,
quelques années plus tôt (14). En apprenant que le Procureur
Spécial William Dowling avait l’intention de se pencher sur la question, je lui
écrivis une lettre le 15 mai 1985, où je rapportais que j’avais vu les deux
suspects hors de leur propre circonscription dans mon lieu de travail,
fréquentant le Directeur de l’Education et de la Formation, Rocco Menta. MM Pike
et Gilbert furent plus tard condamnés pour agression et coercition.
Pour lire la suite, veuiller cliquer ci-dessous:

Written by rudy2

May 22, 2011 at 15:06

Leave a comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.